ANTONIO GUANSÉ
Biographie
Antonio Guansé
(1926 – 2008)
Peintre et lithographe espagnol.
« …La densité à laquelle il atteint aujourd’hui est le fruit d’une lente évolution de la figuration vers une formulation plus concentrée, plus dense, plus riche aussi dans la multiplicité des interprétations qu’elle offre. Guansé joue d’un répertoire de formes, de rythmes tendus, durs, souvent tragiques ».
Georges Boudaille
Comme l’écrit Lydia Harambourg dans son ouvrage « L’école de Paris 1945 – 1965, dictionnaire des peintres », « Guansé, homme de la terre ayant passé son enfance dans les montagnes pyrénéennes, les champs qui s’étendent dans l’embouchure de l’Ebre et les Baléares s’est très vite forgé un univers que ne viendra jamais bousculer Paris, où il arrive en janvier 1953 ».
Il étudie à Barcelone, écrit des poèmes, s’occupe de théâtre mais c’est l’art de la peinture qu’il a chevillé au corps. Déjà figurent dans ses toiles des personnages torturés annonciateurs de son œuvre future. Grâce à une bourse de l’Etat Français, il vient s’installer à Paris où il prend un atelier face au mythique « bateau-lavoir ».
Dès 1954, Raymond Suillerot lui signe un contrat et lui organise l’année suivante, sa première exposition. De nombreuses autres suivront. La critique parisienne lui réserve un bon accueil. On salue dans ses oeuvres une construction solide, des figures fières et passionnées, retenues mais expressives et schématiques auxquelles s’opposent des paysages d’autant plus libres qu’ils sont travaillés sur le motif. Les thèmes de l’homme et des couples vont devenir prédominants sans pour autant qu’ils soient limitatifs.
Dans le Figaro du 27 septembre 1962, Raymond Cogniat salue son travail en ces termes : « son amour physique presque gourmand de la peinture, de cette joie païenne à étaler de la couleur. Les paysages et les nus ne sont que des prétextes à cette exaltation ».
Guansé écrit : « l’art doit figurer le cri ou l’amour de l’homme pour que l’œuvre ne s’écroule pas, gratuite et inutile. Essayons de surprendre les secrets de la Nature, de saisir le rapport de l’homme avec les hommes, avec les montagnes, avec le soleil, le cosmos, pour construire un art organique qui doit nous approcher de la vie ».