L’HISTOIRE DE LA GALERIE

À seulement 2h de Paris, la galerie est située au Havre, avenue Foch,  au cœur du centre-ville Patrimoine Mondial de l’Humanité. Depuis 1993,  j’y expose avec passion des peintres et sculpteurs que j’aime.

Au sein de cette architecture 1950, sur deux niveaux sont présentées les œuvres d’artistes de notoriété régionale, nationale et internationale couvrant une période des années 20 à nos jours.

Toutes axées sur une figuration parfois à la frontière de l’abstrait, les expositions individuelles ou de groupe se succèdent tout au long de l’année.

Photo Erice Baudet

“Je me souviens de la découverte du Violon Rouge peint par Raoul Dufy, au musée Malraux du Havre. J’avais 15ans.” Trois ans plus tard, Éric Baudet achetait la première aquarelle de sa collection, signée René de Saint Bris, dans une galerie, grâce à une petite somme récompensant l’obtention de son bac de français.

Peu de temps après, il craquait pour une toile de Roger Guerrant (qu’il défend à présent) dans une vente publique au Havre. Il a entrepris des études de médecine, puis de commerce. Mais depuis 1993, tout en travaillant par ailleurs – il est aujourd’hui le directeur de la communication de l’office de tourisme du Havre – Il anime la galerie, installée dans une ancienne boutique de mode à l’architecture 1950 caractéristique de la cité. « Je me suis donné les moyens d’assouvir ma passion sans céder à la facilité… »

Vitrine Galerie

      Le Havre, à quelques kilomètres de sa Sainte-Adresse natale ? Une passion : « Une architecture fascinante. Pas forcément immédiate et facile, qui nécessite d’être apprivoisée. La présence de la mer, qui vient jusqu’au cœur de la cité, où les bassins de commerce ont été conservés lors de la reconstruction d’après-guerre, est intense. La lumière de l’estuaire est très particulière, comme l’a souligné Dufy », auquel en 2005 notre homme a consacré un ouvrage raffiné, sous-titré Le fiancé du Havre. « Je ne pourrais pas vivre loin de la mer. » répète Éric baudet sur le site internet actu.fr. Un port, c’est un lieu d’échanges de marchandises et de contacts interculturels… suivre des yeux le passage d’un porte-conteneurs : les masses, les tons de rouille, la mosaïque des couleurs… Comment ne pas penser aux œuvres de Nicolas de Staël ? »

Critères de sélection des œuvres ? « Ressentir de l’émotion. S’il faut un manuel pour comprendre ce que le peintre a voulu dire, ça ne m’intéresse pas ! J’ai défini une ligne à laquelle je me tiens ? Je suis gêné par les galeries qui font un peu de tout pour toucher tout le monde. C’est important, quand on va dans un lieu, d’être surpris par des œuvres, tout en sachant à quoi on s’attend. » É. Baudet défend des maîtres méconnus du demi-siècle dernier et d’aujourd’hui. Il aime les patines subtiles des bronzes – N. Vuylsteke de Laps, Gosti ou les années 1930 – et l’univers des reflets profonds – céramiques vernissées de P. Robakowski ou K. de La Roque, créations en verre de X. Carrère.

Et, côté peinture : C. Boscherel, L. Corvaisier, J. Corti, V. Derivéry, C. Torelli, Y. Guégan, C-N. Hoët… Autant d’univers permettant de « s’évader de la morosité ambiante », confiait É. Baudet récemment à nos confrères du quotidien Paris Normandie. Les habitués de la galerie sont essentiellement normands. « Si les croisières amènent beaucoup de visiteurs, ils ne constituent pas une clientèle pour la peinture. Heureusement, le coût d’une galerie est bien moins important en province qu’à Paris. »

Conseil à un jeune galeriste ? « Être exigeant dans ses choix et se donner les moyens de sa liberté de choix. Ce n’est pas forcément facile. »

 

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Livre Hayden

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