ANDRÉ LEGALLAIS

Biographie

André Legallais
(1921 – 1980)

     « Je suis peintre en bâtiment de mon métier. Réussir pour moi c’est être heureux. C’est peindre. Je ne peux pas me passer de peindre. La peinture me rend heureux. La peinture, c’est une communion, un amour, un état de grâce. On n’est pas toujours inspiré mais on croit toujours qu’on va l’être. Je dessine sur nature et je travaille chez moi. Le confort relatif de l’atelier permet d’aller plus loin, de retrouver l’état de grâce, l’extrémité de la peinture ». Ces propos recueillis par le journaliste et critique, Noël Lecrecq en 1965 sont un bel auto-portrait d’un homme passionné et sans concession.

     Dès 1948 lors de ses premières expositions, Gérard Mareuil évoquait son itinéraire : « il a mûri dans la barbouille et c’est pourquoi il aime triturer les chromes, saigner les cadmiums, pêtrir sa pâte comme un boulanger de la belle époque. En consciencieux ouvrier, il a étudié la technique de son métier, ce qui lui sert beaucoup en art. Legallais a l’audace de peindre avec son unique instinct ou à peu près… ».

     Sa peinture à cette époque porte en elle la qualité à la fois de construction et d’expression. Coloriste en diable, Legallais ne recule devant aucune audace sans toutefois perdre le contrôle de ce qu’il souhaite exprimer. Sa fougue abat toutes les barrières et tabous. Il peint sur tout, même sur du carton ondulé. Il n’y a pas de matière qui ne soit noble si on peut l’ennoblir. De même dans le choix de ses sujets, il fonctionne à l’impulsion.

     Les gens ne savent plus regarder, moi c’est ma chance.