ROBERT WLÉRICK

Biographie

Robert Wlérick
(1882 – 1944)

     Salué à la Nationale des Beaux-Arts dès 1912 par Rodin qui le complimenta pour la « petite Landaise » la comparant à un Donatello, Robert Wlérick n’eut de cesse tout au long de sa carrière de se tenir à l’écart tant des facilités de l’académisme que des recherches parfois tapageuses de l’avant-gardisme et resta fidèle à son idéal empreint de sérénité et de rigueur.

     À l’origine de ses œuvres, on retrouve toujours une émotion forte, immédiate éprouvée devant un visage, un corps. Ce sentiment important et décisif, il le saisit, le traduit et l’immortalise d’un premier jet dans la glaise, soucieux de ne pas perdre la fragilité, la fraicheur et la pureté de l’instant. Après un moulage en plâtre qui lui assure l’éternité de ce moment rare, succède une période de méditation le portant à « pousser » cette esquisse pour l’amener à la plénitude de ses formes, point ultime de perfection et d’harmonie.

     Ses œuvres sont le résultat de ce combat permanent : donner le sens de l’éternel tout en conservant la fraicheur de l’esquisse.

     « Je considère que l’œuvre d’art n’est pas une copie, mais une interprétation et l’on n’est jamais à la fois assez près et assez loin de la nature. C’est en elle qu’il faut toujours puiser tous les éléments qui composeront l’œuvre sous peine de n’être pas assez humain mais il faut les coordonner, en simplifier certains, en amplifier d’autres, en un mot, créer un tout harmonieux et qui reste vivant, sans quoi il n’y a pas d’art ».

     On retrouve ses œuvres dans de nombreux musées, Grenoble, Saint-Tropez, Boulogne Billancourt, Calais, MAM Paris, Pau, Le Havre, Mont de Marsan (musée Despiau-Wlérick)… au Trocadero et dans des collections étrangères.